Le parcours idéal
Tentons de définir les 3 dimensions du parcours d’achat idéal parfaitement illustré par Catherine Barba lors de son interview du 5 Janvier 2016. Premièrement, il me rend service, me simplifie la vie et m’accompagne partout sans rupture. Il doit assurer un flux continu entre les achats faits en caisse et ailleurs depuis mon mobile. Demain, tout support sera un magasin. Si je commence un panier sur un site e-commerce ou une appli, je veux pouvoir y ajouter des produits à tout moment, en « shazamant » ce qui m’a plu dans un magazine, sur une affiche dans la rue ou encore dans un point de vente physique. Je veux aussi pouvoir payer le tout où je veux : en caisse, avec mon smartphone, ou sur une table surface – le tout de façon simple et sécurisée. La deuxième caractéristique du parcours idéal est qu’il est, plus que jamais, divertissant. Les clients n’ont plus d’intérêt pour ce qui est lisse. On ne peut plus être un commerçant ennuyeux, même si on vend de la banque, de l’assurance, de la santé ou des produits industriels. L’humour, l’immédiateté et la simplicité génèrent de l’addiction et de la confiance. En Amérique, terre de l’entertainment par excellence, on l’a compris mieux que chez nous. Enfin, ce parcours idéal anticipe mes besoins et personnalise mon expérience, le tout avec empathie.La confiance est la clé
La pionnière de l’économie du partage, l’australienne Rachel Botsman, déclarait en 2014 que « la confiance sera la nouvelle monnaie du XXIème siècle ». Le tsunami de la consommation collaborative est en tout cas un puissant révélateur du fait que la confiance a changé de camp. Depuis plus d’un an, nous pouvons observer avec beaucoup d’intérêt un phénomène qui fait proprement exploser les codes de la communication et de la vente : la montée en puissance des consommateurs. On en a l’exemple dans l’industrie des cosmétiques. Aujourd’hui, les vidéos Beauté totalisent près de 15 milliards de vues par jour sur YouTube mais les grandes marques n’en représentent que 3 %. Ce sont les youtubeuses qui contrôlent le message des marques. Autre chiffre intéressant : 60% des vidéos Beauté regardées sur Youtube le sont depuis un mobile, contre 40% pour la moyenne des autres vidéos. Ainsi, les consommateurs armés de leurs mobiles disposent d’un pouvoir de prescription supérieur à celui de toute marque ou des médias traditionnels pour faire connaitre, séduire, convaincre et faire acheter. Avec Internet, l’équation de la confiance a changé. La logique publicitaire verticale où l’on définit et contrôle sa communication ne fonctionne plus. Une marque qui émet ses propres messages pour vanter elle-même ses qualités est à la fois juge et partie, subjective et orientée. La révolution horizontale est irréversible. Décentralisée, elle passe par les réseaux sociaux, la vidéo et le mobile. Les « vlogueurs », ces consommateurs qui dispensent via Youtube leurs conseils sur les produits qu’ils ont testés, sont au cœur de cette révolution. Ils sont les nouveaux médiateurs. En France, avec ses 2 millions de fans, Enjoy Phoenix bat tous les magazines féminins en audience. Aux Etats-Unis, Bethany Mota ou Michelle Phan sont suivies par près de 10 millions de personnes. Ces influenceuses, qui ne touchent pas que les publics les plus jeunes, fédèrent des communautés incroyablement attachées.Comment regagner cette confiance ?
Les marques vont devoir créer des services à valeur ajoutée qui vont au-delà des produits qu’elles vendent aujourd’hui. Lorsque le consommateur y voit son intérêt, il ne se sent pas contraint ou enfermé dans des logiques commerciales qui le dépassent. Le commerçant doit devenir un majordome. A ce titre, il est intéressant d’observer les nouveaux services d’assistance par SMS qui se multiplient partout dans le monde (Clac des doigts en France, GoButler en Allemagne, Magic ou Operator aux USA). Ils préfigurent ce que sera le moteur de recherche du futur. Il s’agit de développer une puissante capacité de personnalisation. Ces outils doivent faire appel à un moteur intelligent, apprenant, capable de se mettre à votre place, d’analyser votre empreinte digitale, de trier l’information et de la qualifier pour vous apporter une réponse sans même que vous ayez besoin de formuler précisément la question. L’idée est qu’après plusieurs mois d’utilisation, il suffise de dire : « fais-moi livrer ma pizza préférée chez moi s’il te plait ». L’assistant connaîtra vos goûts, votre adresse et vos données de paiement : via une API avec son partenaire de livraison, il déclenchera immédiatement le paiement et la livraison de votre Regina avec supplément piment. Les outils digitaux et les usages développés du fait de l’apparition des économies collaboratives, circulaires et de la fonctionnalité ont profondément modifié la relation entre la marque et son client. Ce dernier aspire à plus de transparence. S’il n’est pas satisfait de son traitement, les systèmes de notation 2.0 des plateformes type TripAdvisor lui ont enseigné de décrire à sa communauté les raisons de son mécontentement. Dans ce contexte, la marque n’a pas d’autre choix que de construire une relation de confiance pérenne basée sur une réactivité sans faille voire sur une anticipation du besoin de son client grâce aux outils de marketing prédictif. Il s’agit dorénavant de répondre efficacement et instantanément aux exigences d’un client attentif aux marques d’intérêt personnalisées que lui accorde la marque. Philippe LehartelFoire aux questions
La confiance, dans le contexte du commerce et du e-commerce, est une impression de sécurité que le client ressent pour une marque ou un service. La confiance implique que le client est à l’aise avec la marque et qu’il est prêt à la recommander à d’autres.
Selon Catherine Barba, le parcours d’achat idéal a trois dimensions. Il doit d’abord rendre service, simplifier la vie du client et l’accompagner partout sans rupture. Deuxièmement, il doit être divertissant pour susciter de l’intérêt chez le client. Enfin, ce parcours doit anticiper les besoins du client et personnaliser son expérience avec empathie.
Avec l’essor de l’économie du partage et de la consommation collaborative, la confiance est devenue une valeur essentielle. Elle s’est déplacée vers les consommateurs qui, grâce à Internet et aux outils mobiles, ont un pouvoir de prescription supérieur à celui des marques. Ainsi, la confiance est devenue une monnaie d’échange dans l’industrie du commerce.
Les influenceurs, tels que les vlogueurs, jouent un rôle central dans la construction de la confiance. En partageant leurs expériences et leurs opinions sur des produits ou des services, ils deviennent de nouveaux médiateurs entre les marques et les consommateurs, contribuant ainsi à la confiance des consommateurs envers les marques.
Les marques peuvent regagner la confiance des clients en créant des services à valeur ajoutée qui vont au-delà des produits qu’elles vendent. Ces services peuvent comprendre une assistance personnalisée, un suivi attentif et une réponse rapide aux besoins et aux préoccupations des clients. En outre, les marques doivent s’efforcer de maintenir la transparence et de répondre efficacement et instantanément aux exigences des clients.
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